Après Kankan et Boké, les partisans du général Mamadi Doumbouya se sont retrouvés à Mamou ce samedi pour célébrer les réalisations du CNRD. Cette nouvelle mobilisation en faveur d’une éventuelle candidature du président de la junte a néanmoins provoqué une réaction ferme de Mamadou Oury Diallo, leader de la LDRG, qui reste particulièrement préoccupé par la situation politique actuelle.
Depuis le Canada, Mamadou Oury Diallo a dénoncé ce qu’il considère comme un « silence coupable » des autorités, notamment en ce qui concerne le drame de N’Zérékoré et les restrictions de l’espace démocratique. Il a notamment rappelé les événements tragiques du stade de N’Zérékoré, où 135 jeunes ont perdu la vie lors d’activités de propagande. « Tant que ces morts ne connaîtront pas justice, tant que les radios indépendantes n’auront pas retrouvé leur agrément, tant que les kidnappeurs n’auront pas libéré mes frères Foniké Manguè, Billo Bah, Habib Marouane Camara, Saadou Nimaga… », a-t-il affirmé.
Le leader de la LDRG a ensuite adressé un message fort aux soutiens du régime actuel. Selon lui, ces derniers portent également une part de responsabilité dans les actes qu’il dénonce. « Ceux qui dansent aujourd’hui pour Mamadi Doumbouya doivent comprendre qu’ils sont tout aussi coupables que lui. Et qu’ils sachent que le vent tournera très bientôt », a-t-il averti.
Mamadou Oury Diallo a exprimé l’espoir que son camp, celui de « la démocratie et de la liberté », poursuivra sa mobilisation pacifique. « La victoire est inéluctable, car elle repose sur la vérité », a-t-il conclu.