La Directrice générale des élections, Djenabou Touré, a animé ce jeudi 9 octobre 2025 un point de presse au siège de la Direction générale des élections (DGE). Cette rencontre avait pour objectif de faire le point sur les deux commissions récemment mises en place : la commission de réception et d’évaluation des finances, et la commission financière chargée de la fixation du montant de la caution.
Face aux médias nationaux et internationaux, la Directrice générale a apporté des précisions sur le mandat et la composition de ces commissions, ainsi que sur les procédures relatives à la collecte des parrainages, au dépôt et à la clôture des candidatures, et au nombre de dossiers déjà enregistrés, qu’il s’agisse des partis politiques ou des candidatures indépendantes.
Dans son intervention, Mme Touré a tenu à rappeler :
« La désignation des mandataires au sein de ces deux commissions ad hoc est renouvelée à chaque élection, conformément aux dispositions du Code électoral. Ces commissions n’imposent aucune obligation aux partis politiques d’y participer. C’est uniquement lorsque vous souhaitez présenter un candidat que vous désignez un mandataire pour prendre part aux travaux de ces commissions. »
Elle a ensuite précisé le rôle de la première commission, celle de réception et de validation des parrainages :
« Pour la première commission, celle de réception et de validation des parrainages, vous savez qu’en vertu de la Constitution, les candidatures indépendantes sont désormais admises pour l’élection présidentielle, les législatives, les régionales et les communales. Traditionnellement, en République de Guinée, elles n’étaient permises qu’au niveau des élections communales. Désormais, elles le sont à tous les niveaux. Pour les mettre en œuvre, il faut passer par la procédure des parrainages. La loi prévoit donc la mise en place d’une commission chargée de recevoir et de valider ces parrainages. À J-70, les demandes doivent parvenir à la DGE afin que la collecte puisse débuter sur l’ensemble du territoire national, conformément à la loi. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de lancer cette commission dans les délais. »
Abordant la question du montant de la caution, la Directrice générale a expliqué :
« La caution de candidature est un élément constitutif du dossier de candidature, que ce soit pour la présidentielle ou pour toute autre élection. Il fallait également mettre en place une commission pour traiter cette question. La caution se calcule sur la base des frais liés à la confection du bulletin de vote. Ces coûts sont évalués et expliqués par la commission, qui fait ensuite une proposition équitable afin de permettre à chaque candidat de s’acquitter de sa caution. Ceux qui obtiennent au moins 5 % des suffrages verront leur caution restituée, tandis que celle des candidats n’atteignant pas ce seuil sera reversée au Trésor public pour contribuer au financement des coûts d’impression des bulletins de vote. »
Elle a également souligné :
« Le fait de ne pas désigner de mandataire ne signifie pas qu’un candidat ne puisse pas se présenter. Cependant, les décisions prises au sein de ces commissions ad hoc s’appliqueront à tous les candidats. »
En conclusion, Mme Camara Djenabou Touré a précisé que ces commissions seront présidées respectivement par l’ONASUR et la Cour suprême :
« Vous verrez tout à l’heure que la première commission n’est même pas présidée par la DGE. Elle est dirigée par l’ONASUR, tandis que la seconde est présidée par la Cour suprême, qui assure actuellement les fonctions de la Cour constitutionnelle. En vertu des dispositions transitoires du Code électoral, la Cour suprême joue ce rôle jusqu’au rétablissement complet de l’ordre constitutionnel. La DGE reste l’organe technique, tout comme l’ONASUR, en attendant la mise en place de l’organe électoral permanent prévu par la Constitution. »