La castagnette, le tam-tam, l’accordéon, et parfois la flûte sont les instruments utilisés par ces artistes pour offrir une expérience musicale intense et agréable au public mélomanes. Le podha, qui tire son nom de l’appellation de l’accordéon en langue poular, est devenu au fil du temps une identité culturelle à part entière. Largement repandu en Guinée, ce genre musical est souvent associé à la communauté peule.
Pour Yero Kessou Kante, artiste chanteur et accordéoniste, le podha a d’abord été découvert entre les mains de ceux qui jouaient l’accordéon lors des veillées nocturnes au Fouta. Le concept a ensuite évolué grâce aux artistes de sa génération, avant de s’ouvrir d’avantage avec l’arrivée de musiciens jouant du piano. Aujourd’hui, des artistes comme Petit Yero, Amadou Barry (Super Accordéon), Yero Kessou Kante lui même, Abdoulaye Keita, Amadou Laari, ou encore Pathé Malako, perpétuent la tradition à travers de rares concerts organisés dans certains lieux de loisirs en banlieue de Conakry.
Malgré les difficultés à se procurer cet instrument à Conakry, Yéro garde un attachement particulier à l’accordéon, qu’il continue de préférer au piano, devenu plus populaire. Il exprime néanmoins une vive inquiétude face au risque de la disparition de ce genre musical unique en Guinée, en raison de la raréfaction de la production d’accordéons.